En 2022, les exportations de vins et spiritueux français ont atteint un record avec 17,2 Md€ en augmentation de 10,8%, avec des volumes en recul de -3,8% (195 M de caisses) selon les éléments présentés par la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) lors de la dernière édition du salon Vinexpo Wine Paris. Franchissant leur niveau d’avant COVID, les vins français exportés ont dépassé 11Md€ soit +10,2% malgré des volumes en repli de -6,6% (135,4 M de caisses) à cause notamment du manque de disponibilités lié à la faible récolte de 2021.
Les vins tranquilles croissent en valeur (+5,2%) mais reculent en volume (-9%). Du côté des principales AOC, les résultats sont assez homogènes, sauf pour le Beaujolais, avec des ventes en valeur qui se rétractent de -3,5% (110 M€). Bordeaux termine l’année avec une légère progression en valeur de +1,2% (2,4 Md€). La Bourgogne affiche de son côté une baisse en volume quasi au même niveau que sa hausse en valeur : -13,2% (6,9 M de caisses) et +12,6% (1,4 Md€).
Les vins AOC du Val de Loire ont augmenté en valeur de +3,3% (302 M€) et ceux de la Vallée du Rhône de +3,1 en valeur (541 M€).
L’ensemble des vins effervescents ont connu une très forte dynamique en 2022 avec +18,6% (4,6 Md€) et la Champagne a surperformé aussi bien en volume qu’en valeur avec respectivement +8,5% (15,4 M de caisses) et +20% (4,2 Md€).
Les spiritueux sont en croissance à +2,2% en volume et +11,6% en valeur (5,4 Md€) avec une poussée des ventes de cognac de 9,3% en valeur (3,9 Md€), la vodka de +28% (433 M€) et les liqueurs de +12,8% (418 M€).
Moteur des bons résultats du secteur, le marché américain est en tête des pays d’exportation de vins français avec 20% des parts du marché mondial, totalisant 2,3 Md€ des ventes (+14,3%), passant même devant l’Allemagne au rang de premier acheteur de vins français en volume. Aux US toujours, les vins mousseux rencontrent de beaux succès (20%) grâce une tendance de consommation en CHR qui s’est consolidée l’an dernier, dans la continuité des habitudes prises pendant la crise sanitaire.
Le Royaume-Uni, où le Brexit n’a finalement pas eu d’impact sur la consommation de vins, affiche également une belle croissance de +8,5% à 1,4 Md€, avec en particulier un bel engouement des consommateurs britanniques envers les vins mousseux.
Désormais, ces deux marchés (Etats-Unis et Royaume-Uni) représentent à eux deux plus du tiers des exportations. A noter également le score du Canada avec +10,8% d’évolution à 512M€ d’expéditions de vins français.
La situation en Asie est marquée par la poursuite des restrictions sanitaires en Chine mais aussi par de très belles progressions des exportations de vins et spiritueux en Corée du Sud (+31%) et au Japon (+23%).
La dynamique mondiale s’est confirmée dans l’espace de l’Union européenne avec en particulier le seuil du milliard d’euros franchi par l’Allemagne de ventes de vins et spiritueux français.
Les belles performances des vins et spiritueux à l’export leur permettent de maintenir leur 2e place dans l’excédent commercial français (derrière le secteur aéronautique) et ce malgré le repli des volumes et de fortes tensions logistiques et géopolitiques.
L’ensemble de ces informations est à retrouver sur le site de la FEVS (https://www.fevs.com/presse/)
Nathalie Costa