Suite à un printemps plutôt sec et froid (et même très sec en France méridionale), qui a freiné le développement végétatif des vignes (réchauffement tardif du sol et donc faible disponibilité des éléments minéraux), la hausse marquée des températures dés le passage en période estivale, a généré des situations disparates.
L’assimilation des éléments est globalement peu optimale à l’heure actuelle du fait du faible cumul pluviométrique (à l’exception de la partie ouest de la France ayant bénéficié d’un mois de juin relativement pluvieux). Les conditions sèches et chaudes ont aussi induit par endroit des arrêts de croissance sur des vignes peu développées, déjà retardées en début de cycle. Sur des vignes peu développées voire chétives ce phénomène aura provoqué d’autant plus de brûlures sur les zones où les températures ont atteint des records. Les conditions de floraison ont pu générer par endroit de la coulure, phénomène amplifié sur les vignes tardives encore en floraison alors que les températures remontaient assez brusquement.
À ce stade le Magnésium (graphique ci-après, source : SRDV) et l’Azote sont les éléments les moins bien assimilés. Pour éviter tout disfonctionnement physiologique, il est encore possible de corriger ce potentiel déséquilibre et de maintenir l’activité photosynthétique. L’Azote jouera également un rôle majeur sur les niveaux d’azote assimilables dans les moûts et dans la synthèse de précurseurs aromatiques. Le Magnésium favorisera la synthèse des polyphénols (anthocyanes, tannins).
Il faut également être attentif au Potassium, et ce d’autant plus sur les cépages tardifs. Nous nous orientons vers un millésime qui ne semble pas précoce, il est donc important d’optimiser cet élément pour favoriser la maturation de ces cépages, particulièrement sur les objectifs rouges concentrés. Sur les oligo-éléments, les teneurs sont globalement correctes. La tendance d’assimilation du Fer est en amélioration en comparaison aux précédents millésimes, les apports plus précoces ont ainsi été fructifères.
Directeur développement liquides FRAYSSINET : « il s’avère donc important de maintenir
une nutrition soutenue en Mg et N : ANTYS MgS et NUTRIBIO+ (pour les BIO) ou ANTYS 15 / ANTYS 8
Qui plus est, au niveau des risques de maturité et d’hétérogénéité, la préconisation de
l’ANTYS Ca s’adaptera parfaitement pour l’amélioration de la résistance des épidermes.
Finalement, des carences potassiques sont visibles. Attention à ne pas négliger (surtout sur cépages tardifs) les applications d’ANTYS K (NUTRIFIX NK en goutte-à-goutte) ou NUTRIKALI (pour les BIO). »
Rédigé par la SRDV - Guillaume Desperrirère
Diagnostic réalisé à partir des bases de données de référence SRDV