MIATE, composts de boues urbaines Depuis de très nombreuses années, les produits résiduaires urbains présentent des problèmes d’élimination. Les valoriser au sein de la filière agricole reste la solution la plus économique mais est-ce dans l'intérêt des agriculteurs et des consommateurs ? Un premier élément de réponse a été donné par la commission Européenne qui met en avant le principe de précaution et exprime le souhait d’interdire l’utilisation agricole des composts de boues urbaines. La Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne sont des pays peu favorables à l'utilisation de ces produits. Depuis 2003, la Suisse les interdit en fumure . Les prises de positions des autorités françaises restent floues. En juillet 2012, l’AFNOR a clôturé une enquête publique sur une évolution de la norme « engrais organiques » (NFU 42-001), qui mentionnait l’incorporation de composts de boues urbaines dénommées MIATE « composts contenant des Matières d’Intérêt Agronomique, issues du Traitement des Eaux ». Les réponses à cette enquête seront rendues publiques le vendredi 19 octobre. Cette volonté va à l'encontre de nombreux règlements, chartes et labels qualité qui excluent les boues urbaines : Terra Vitis, vin AOC (sauf mention contraire), règlement Bio CE 834/2007, approvisionnement de grandes enseignes … |
Des études nous alertent sur les risques de contamination des boues urbaines (programme PIREN-CNRS). Elles sont contaminées par des métaux lourds et surtout par des complexes organiques de synthèse (Antibiotiques, Hormones, PBDE, Phtalates, HAP... ) dont les seuils normatifs de tolérances n’existent pratiquement pas. Parmi eux, il existe des produits toxiques comme les perturbateurs endocriniens et des substances cancérogènes qui menacent de polluer les écosystèmes. La plaine du Val-d’Oise est désormais interdite au maraîchage et illustre parfaitement les conséquences irrémédiables de l’épandage de ces résidus polluants. Les études (Ademe) évaluent des conséquences relativement faibles à court terme mais expriment de fortes incertitudes à moyen et long terme quant à l’épandage de ces matières. Pour une agriculture durable, appliquons le principe de précaution.
La réglementation :
La norme NFU 44-095 identifie les mélanges de boues urbaines et de déchets verts depuis 2004. Cette norme est dissociée de la norme NFU 44-051 des Amendements Organiques autorisant principalement les matières organiques d’origine agricole et agro-alimentaire (voir la photo qui montre les matières premières utilisées dans la fabrication des fertilisants Frayssinet). N°1 français de la fertilisation organique, FRAYSSINET a le devoir d’informer la filière viticole, fabricants, distributeurs et utilisateurs, des conséquences qu’engendrerait cette modification de la norme avec l’incorporation de boues de stations d’épuration dans la composition des engrais organiques. La seule indication réglementaire sur l’étiquette serait la mention « Miate ». Pour une qualité optimale des productions, par respect du consommateur et de l’environnement, FRAYSSINET garantit toutes ses formulations sans déchets à risque : 0% de boues urbaines, de compost de déchets verts et d’ordures ménagères. |
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1. tourteaux de tournesol, 2. farine de plumes, 3.semoule de corne, 4. poudre d’os, 5.vinasse de betterave, 6.coques de cacao, 7. pulpe d’olives. |